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L'Accusateur

3 novembre 2011

F.A.Q.

  • Pourquoi ne pas supprimer les commentaires violents ?

Il peut paraître surprenant pour certains que je ne cherche pas à imposer le respect des opinions de chacun ni à interdire les propos violents. La raison en est très simple. Mais pour la comprendre il faudrait d'abord analyser rapidement le fonctionnement des débats dans notre société.

Depuis tout petit déjà, on nous apprend qu'il y a toujours un gagnant et un perdant. Un débat présente les propos de deux partis en désaccord. Le but alors est de combattre avec les mots et de savoir quel parti sera le gagnant et quel parti sera le perdant. Pas de place pour le juste milieu donc, l'un sera forcément glorifié et l'autre humilié. C'est, enfin, cette dernière humiliation qui provoquera les propos violents de ce dernier qui se retrouve frustré.

Je ne pense pas donc qu'on puisse venir à bout de la violence par la censure. Au contraire, cette violence ne fait que traduire un malaise. C'est donc en la laissant s'exprimer qu'elle peut seulement disparaître.

Chacun doit donc assumer ses propos, même s'ils se retrouvent exécrablement intolérants et intolérables. Une personne exprimant de tels propos fait le choix de se confronter au jugement des autres, car eux seuls décideront de la pertinence de ces mêmes propos. Et ce n'est certainement pas à moi seul d'en décider. Ici, c'est une véritable démocratie, le pouvoir, c'est vous qui l'avez.

D'autres questions ? Contactez-moi !

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3 novembre 2011

Les homosexuels et la France

          Ou comment des citoyens français perdent leurs droits

Autre coup de gueule sur l'absence totale de lois sur le statut des homosexuels en France. Tout d'abord la question du mariage homosexuel. Au monde, déjà dix pays ont légalisé le mariage homosexuel : les Pays-Bas, la Belgique, l'Espagne, le Canada, l'Afrique du Sud, la Norvège, la Suède, le Portugal, l'Islande et l'Argentine, auxquels s'ajoutent six États des États-Unis (Massachusetts, Connecticut, Iowa, New Hampshire, Vermont, New York). Rien ne vous choque dans cette liste ? La plupart de ses pays ne sont pas laïcs, ils ont même pour la plupart d'entre eux une culture chrétienne très encrées dans leur société.

Mon seul argument est donc très simple : s'il est du droit des institutions religieuses de refuser de marier un couple homosexuel, il est du devoir de l’État français de marier un couple homosexuel s'il le souhaite. Après tout, en quoi un citoyen homosexuel est-il différent d'un couple hétérosexuel ? Il a les mêmes devoirs, et devrait donc avoir les mêmes droits.

[ J'ai entendu certains politiciens déclarer que le mariage est à l'origine une institution religieuse, et que pour cette même raison on ne pouvait donner droit au mariage homosexuel. Rien de plus faux. L'institution du mariage existait bien avant que les religions monothéistes s'en emparent. Présente bien avant l'Antiquité, le mariage avait pour but de « répartir » les femmes dans les tribus afin d'éviter la consanguinité. Cette même institution a bien évolué avec les sociétés, s'adaptant selon les codes morales et culturelles de ces dernières. L’État français étant par ailleurs laïc, cet argument est irrecevable. ]

Le mariage civil est apparu aux temps modernes. En France, déjà sous l'Ancien Régime le futur couple mettait en place un contrat civil, cet acte juridique permettait de régler les questions patrimoniales. Lors de la révolution, le mariage religieux devient républicain, puis en 1792 le mariage civil devient le seul mariage légitime aux yeux de la loi. Rien n'empêche deux personnes du même sexe de s'unir. Le Pacte Civil de Solidarité n'offrant pas les mêmes droits que le mariage, il ne résout en rien le problème que pose la non légalité du mariage homosexuel.

En ce qui concerne l'homoparentalité, le fait que la législation ne prend aucun parti me sidère. Le manque de lois pousse les juge à décider du sort des couples homosexuels, le sort de ces derniers finit par être aléatoire et humiliant, puisqu'ils doivent se présenter à la cours pour demander le droit d'être parent. Car finalement, être pour ou contre importe peu. L'homoparentalité est une réalité : 30 000 enfants seraient concernés, 350 000 selon l'Association des familles coparentales. Il est difficile de les recenser compte tenu de l'absence de statut juridique. De plus, 57 % des français y seraient favorables.

[ L'argument principal tenu contre la légalisation de l'homoparentalité est l'absence de figure paternelle dans un couple lesbien ou maternelle dans un couple gay. Il faut tout d'abord savoir qu'une grande partie des psychologues pour enfants sont d'accord sur le fait qu'un enfant a avant tout besoin de figures qui le soutiennent et l'aide à s'épanouir, peut importe leur sexe. Ensuite, on peut poser la question suivante : comment font les familles monoparentales, où il y a une absence complète de l'un des parents ? Les enfants concernés ne deviennent pas des délinquants, et finissent pour la plupart épanouis, sans séquelles, malgré cette absence. Pour rassurer ces personnes qui maintiennent cette position, ne pouvons-nous trouver une solution alternative ? On pourrait, par exemple, légaliser l'homoparentalité avec pour condition la présence régulière d'une figure masculine pour le couple lesbien ou féminine pour le couple gay, qui se traduirait par un statut de parrain ou de marraine légale ? Cette tierce personne n'aurait aucun droit légal sur l'enfant, mais serait reconnue comme faisant partie intégrante de son environnement. ]

En rendant la légalité à l'homoparentalité, on réglemente les conditions de cette légalité et on évite bien plus des maux à l'enfant. Il est certainement plus facile pour un enfant de vivre légalement avec ses parents plutôt qu'un de ses parents ne soient pas reconnu du tout.

D'après vous, est-il judicieux de la part de la législation de ne pas se prononcer sur ces réalités ?

Des questions ? N'hésitez-pas à aller voir la F.A.Q. ou contactez-moi !

3 novembre 2011

Les universitaires contre Wikipedia

          Ou comment les universitaires empêche l'accès au savoir universel

Tout commence par un petit coup de gueule qui me tient à cœur. C'est la réaction quasi-systématique des universitaires (j'appelle universitaire toute personne ayant effectué ou effectuant des études universitaires) face à la très célèbre encyclopédie populaire qui est Wikipedia. Cette réaction, tout élève la bien vu, est le rejet total de l'utilisation de cette encyclopédie, avec bien souvent cet air méprisant, presque de dégoût, imprégnant ce visage plein de fierté. Je suis la première à dire que les recherches sur Wikipedia doivent être faites avec précaution, car l'information n'est pas toujours sûr, et qu'elles ne sont certainement pas suffisantes pour alimenter un dossier. Mais de là à la rejeter intégralement, soyons sérieux ! Qui n'a jamais été directement sur cette encyclopédie pour rechercher des informations ?

[ Il faut l'admettre, Wikipédia a de nombreux avantages. Tout d'abord, elle permet d'accéder (très) facilement à une information qui n'est, bien souvent, qu'accessible dans des revues ou ouvrages spécialisés. Il tien à l'internaute de juger de sa pertinence, et on voit rapidement si les informations ont des sources fiables ou non. En facilitant cette recherche, elle permet de populariser le savoir, un savoir qui devient accessible à tous. Aussi, ses articles permettent de voir rapidement les grands axes que le sujet aborde. Un atout majeur quand on doit faire des recherches sur un sujets très étendu et qu'on ne sait par où commencer. C'est un gain de temps non négligeable, croyez-moi ! Car ce premier coup d'oeil sur le sujet peut parfois faire gagner des heures de recherches passées en bibliothèque pour seulement faire son plan ! Enfin, accessible à tous, elle permet à chacun de partager son savoir sur des sujets parfois complexes, et d'en simplifier la compréhension. En effet, la consultation d'ouvrages spécifiques demande bien souvent des connaissances de base que l'on n'a pas forcément. ]

Saviez-vous que les premières utilisations d'internet tel que l'on connaît actuellement avaient pour but de faciliter le partage des connaissances des universitaires du monde entier ? Pourtant, en ce qui concerne la France, les universitaires semblent vouloir garder leurs connaissances entre eux, pour eux, et cela de manière presque possessif. Finalement, au lieu de travailler avec Wikipedia pour permettre à tous d'avoir accès à des informations sûres et exhaustives, on cherche à lui faire concurrence et à la dénigrer. D'un autre coté, on veut permettre à tous l'accès à l'université. L'université, cette grande mascarade ! Un joli rêve, qui se révèle très vite n'être qu'un leurre. En effet, on y donne que des cours généraux, il ne tient alors qu'à vous de vous créer une véritable culture approfondie dans le sujet qu'il vous intéresse. Au lieu de vous donner l'information et de vous guider à vous créer un parcours personnelle spécialisée que vous approfondirez avec vos propres recherches, on vous met des bâtons dans les roues en vous poussant à passer des heures en bibliothèque pour au final, n'avoir qu'une culture générale du domaine dans lequel vous vous trouvez.

[ Les étudiants seront exactement de quoi je parle, puisque les cours présents sur les plate-formes Moodle sont jalousement gardés par un mot de passe que seul votre professeur détient. Ne peut-on pas être en Psychologie et vouloir jeter un coup d'oeil sur les cours d'histoire, une matière qui vous intéresse dans votre vie privée ? L'université vous l'interdit, ces informations appartiennent au professeur et ne doit en aucun cas être partagés. Sans parler des ouvrages accessibles qu'aux doctoriens. ]

Le savoir est universel, il appartient à tous, et le travail des universitaires doit être de l'approfondir, de l'améliorer et de le faire partager. Quel est l'intérêt de faire une thèse, si ce n'est de partager ce nouveau savoir avec d'autres ? Mais non, en France, faire un doctorat ne revient qu'à flatter son orgueil et sa fierté. Une autre manière de maintenir l'élite intellectuelle française. L'intellectualisme est la nouvelle forme de noblesse, cette même noblesse que nos ancêtres ont essayé de descendre de leur piédestal il y a plus de deux siècles. Car après tout, en maintenant la populace dans l'ignorance, on crée des moutons, et ceux qui détiennent le réel savoir détiennent les reines. N'est-ce pas pourtant contraire aux valeurs françaises ? Entre la théorie et la pratique, c'est tout un fossé qui se creuse.

Et vous, qu'en pensez-vous ? Doit-on obligatoirement faire un Bac+8 pour pouvoir accéder à toutes les informations, ou peut-on être un simple ouvrier et un intellectuel ? Ne peut-on pas être un savant sans en faire son métier principal ?

Des questions ? N'hésitez-pas à aller voir la F.A.Q. ou contactez-moi !

3 novembre 2011

Présentation

Largement inspiré par le très célèbre article d'Emile Zola paru dans L'Aurore le 13 janvier 1898 lors de l'affaire Dreyfus, L'Accusateur se veut être réactionnaire. Les sujets abordés sont nombreux et variés, dans le souhait d'apporter un regard critique sur l'actualité et les différents aspects de la société actuelle. Le but n'est en aucun cas de rapporter des faits de manière objective, mais de provoquer des réactions, votre réaction, face à un problème évident qui se présente chaque jour sous nos yeux. Et pourquoi pas même y proposer une solution. Votre opinion est la bienvenue. Ici, pas de places pour les tabous ni les censures. C'est pourquoi vos commentaires ne seront ni triés, ni supprimés. La seule règle est que toute personne peut s'exprimer et être entendue. Il ne tient qu'à vous d'en tenir compte ou non.

Je n'ai pas la prétention de dire que je prends la relève d'Emile Zola, encore moins que je me considère comme son égal. Je tiens à insister sur le fait que le choix du titre de ce blog s'est décidé tout simplement car je suis une grande admiratrice de l'homme et de ses travaux. Et j'ose espérer que mon propre travail fera partie intégrante d'un mouvement entier visant à changer l'opinion publique, ou tout du moins d'en créer une.

J'essaierai d'alimenter ce blog régulièrement de sujets divers. Ces écrits sont tous issus de débats et de réactions de mon entourage et des gens que je rencontre chaque jour. Je ne suis que le médiateur proposant une réflexion et souhaitant rassembler les opinions pour, au final, trouver ensemble une solution qui conviendrait à (presque) tous.

Enfin, j'ai pour habitude d'analyser les situations de manière à être le plus exhaustif possible. Il se peut que certains soient rapidement fatigués par de si longues lectures, hors mon but est aussi de viser le plus de monde possible. C'est pourquoi les passages superflus seront entre crochets, permettant ainsi à chacun d'aller directement à l'essentiel.

Je vous souhaite à tous de longues réflexions, des opinions changeantes et des solutions originales. En espérant provoquer le réactionnaire caché qui est en vous.

L'Accusateur

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