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L'Accusateur
3 novembre 2011

Les homosexuels et la France

          Ou comment des citoyens français perdent leurs droits

Autre coup de gueule sur l'absence totale de lois sur le statut des homosexuels en France. Tout d'abord la question du mariage homosexuel. Au monde, déjà dix pays ont légalisé le mariage homosexuel : les Pays-Bas, la Belgique, l'Espagne, le Canada, l'Afrique du Sud, la Norvège, la Suède, le Portugal, l'Islande et l'Argentine, auxquels s'ajoutent six États des États-Unis (Massachusetts, Connecticut, Iowa, New Hampshire, Vermont, New York). Rien ne vous choque dans cette liste ? La plupart de ses pays ne sont pas laïcs, ils ont même pour la plupart d'entre eux une culture chrétienne très encrées dans leur société.

Mon seul argument est donc très simple : s'il est du droit des institutions religieuses de refuser de marier un couple homosexuel, il est du devoir de l’État français de marier un couple homosexuel s'il le souhaite. Après tout, en quoi un citoyen homosexuel est-il différent d'un couple hétérosexuel ? Il a les mêmes devoirs, et devrait donc avoir les mêmes droits.

[ J'ai entendu certains politiciens déclarer que le mariage est à l'origine une institution religieuse, et que pour cette même raison on ne pouvait donner droit au mariage homosexuel. Rien de plus faux. L'institution du mariage existait bien avant que les religions monothéistes s'en emparent. Présente bien avant l'Antiquité, le mariage avait pour but de « répartir » les femmes dans les tribus afin d'éviter la consanguinité. Cette même institution a bien évolué avec les sociétés, s'adaptant selon les codes morales et culturelles de ces dernières. L’État français étant par ailleurs laïc, cet argument est irrecevable. ]

Le mariage civil est apparu aux temps modernes. En France, déjà sous l'Ancien Régime le futur couple mettait en place un contrat civil, cet acte juridique permettait de régler les questions patrimoniales. Lors de la révolution, le mariage religieux devient républicain, puis en 1792 le mariage civil devient le seul mariage légitime aux yeux de la loi. Rien n'empêche deux personnes du même sexe de s'unir. Le Pacte Civil de Solidarité n'offrant pas les mêmes droits que le mariage, il ne résout en rien le problème que pose la non légalité du mariage homosexuel.

En ce qui concerne l'homoparentalité, le fait que la législation ne prend aucun parti me sidère. Le manque de lois pousse les juge à décider du sort des couples homosexuels, le sort de ces derniers finit par être aléatoire et humiliant, puisqu'ils doivent se présenter à la cours pour demander le droit d'être parent. Car finalement, être pour ou contre importe peu. L'homoparentalité est une réalité : 30 000 enfants seraient concernés, 350 000 selon l'Association des familles coparentales. Il est difficile de les recenser compte tenu de l'absence de statut juridique. De plus, 57 % des français y seraient favorables.

[ L'argument principal tenu contre la légalisation de l'homoparentalité est l'absence de figure paternelle dans un couple lesbien ou maternelle dans un couple gay. Il faut tout d'abord savoir qu'une grande partie des psychologues pour enfants sont d'accord sur le fait qu'un enfant a avant tout besoin de figures qui le soutiennent et l'aide à s'épanouir, peut importe leur sexe. Ensuite, on peut poser la question suivante : comment font les familles monoparentales, où il y a une absence complète de l'un des parents ? Les enfants concernés ne deviennent pas des délinquants, et finissent pour la plupart épanouis, sans séquelles, malgré cette absence. Pour rassurer ces personnes qui maintiennent cette position, ne pouvons-nous trouver une solution alternative ? On pourrait, par exemple, légaliser l'homoparentalité avec pour condition la présence régulière d'une figure masculine pour le couple lesbien ou féminine pour le couple gay, qui se traduirait par un statut de parrain ou de marraine légale ? Cette tierce personne n'aurait aucun droit légal sur l'enfant, mais serait reconnue comme faisant partie intégrante de son environnement. ]

En rendant la légalité à l'homoparentalité, on réglemente les conditions de cette légalité et on évite bien plus des maux à l'enfant. Il est certainement plus facile pour un enfant de vivre légalement avec ses parents plutôt qu'un de ses parents ne soient pas reconnu du tout.

D'après vous, est-il judicieux de la part de la législation de ne pas se prononcer sur ces réalités ?

Des questions ? N'hésitez-pas à aller voir la F.A.Q. ou contactez-moi !

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